Le guide pour poser un parquet sur lambourdes
Poser un parquet sur lambourdes, c'est un peu comme revenir aux sources. C'est la méthode traditionnelle par excellence : on ne colle rien, on vient clouer ou visser les lames de parquet sur une armature en bois, les fameuses lambourdes. C'est une technique authentique, robuste, et surtout incroyablement efficace, en particulier quand on s'attaque à un projet de rénovation sur un sol ancien et capricieux.
Pourquoi se tourner vers la pose sur lambourdes ?
Choisir un parquet sur lambourdes, ce n'est pas juste une affaire de style. C'est avant tout une réponse technique à des défis bien réels, surtout en rénovation où les sols parfaitement plats sont une denrée rare.
Imaginez une vieille dalle en béton qui fait des vagues ou un plancher d'époque qui penche un peu trop. Essayer d'y coller un parquet relèverait de la mission impossible. C'est là que la structure sur lambourdes entre en jeu : elle permet de créer une surface neuve, parfaitement plane, peu importe les défauts du support d'origine.
Une solution technique pour les supports difficiles
Le plus grand atout de cette installation, c'est sa capacité à gommer les imperfections. En jouant sur le calage des lambourdes, on peut rattraper des écarts de niveau assez importants sans se lancer dans un ragréage, qui est souvent une opération coûteuse et fastidieuse.
Concrètement, cette technique apporte des avantages non négligeables :
- Une planéité parfaite : Même si votre dalle ou votre ancien plancher est en mauvais état, vous pouvez obtenir un sol impeccable.
- Une ventilation naturelle du bois : L'espace créé sous le parquet laisse l'air circuler. C'est essentiel pour protéger le bois de l'humidité et lui assurer une longue vie.
- Le passage des gaines et tuyaux : Cet espace vide est une aubaine pour dissimuler proprement les câbles électriques, la plomberie ou les gaines de ventilation. Fini les goulottes apparentes !
Une meilleure isolation, à la fois thermique et phonique
Le vide d'air sous le parquet n'est pas qu'un espace technique. Il agit déjà comme un premier isolant naturel. Et pour renforcer cet effet, rien de plus simple ! On peut facilement y glisser un isolant, que ce soit en vrac comme la ouate de cellulose, ou en panneaux rigides comme la laine de roche ou la fibre de bois.
Ce double rôle, à la fois structurel et isolant, change tout. Vous gagnez en confort thermique, adieu la sensation de sol glacial en hiver, mais aussi en confort acoustique. Les bruits de pas ou de chutes d'objets sont très nettement diminués. C'est un vrai plus, que vous viviez en appartement ou dans une maison à plusieurs étages.
Une durabilité et un charme authentique
Un parquet cloué sur lambourdes, c'est un choix pour la vie. Cette structure solide lui confère une stabilité exceptionnelle. Le parquet peut être poncé et rénové de multiples fois au fil des décennies sans jamais perdre de son cachet. C'est une méthode qui traverse le temps et qui donne ce charme chaleureux et unique, typique des appartements haussmanniens ou des belles maisons anciennes.
Pour que le résultat soit à la hauteur, la précision est le maître-mot. La norme DTU 51.1, la bible en la matière, est très claire : la tolérance de planéité est de 5 mm maximum sous une règle de 2 mètres. Pour y arriver, le calage des lambourdes est une étape cruciale. Côté matériel, il faut compter environ 2,5 mètres linéaires de lambourdes par mètre carré pour un espacement classique de 40 cm, ce qui garantit un support stable et durable. Pour en savoir plus sur les aspects techniques, vous pouvez consulter des informations complémentaires sur la pose de parquet cloué.
Ce guide est là pour vous accompagner, étape par étape, avec des conseils pratiques pour faire de votre projet une véritable réussite. Si le défi vous semble trop grand ou si vous préférez simplement vous assurer d'un résultat parfait, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel.
Action concrète : Vous planifiez la pose de votre parquet et souhaitez une estimation claire ? Remplissez notre formulaire de contact pour une étude personnalisée et un devis rapide. Nos artisans sont à votre disposition pour vous guider et réaliser une pose dans les règles de l'art.
Préparer le support et choisir les bonnes lambourdes
Quand on se lance dans la pose d'un parquet sur lambourdes, on pense souvent aux belles lames de bois. Pourtant, le vrai secret d'un sol réussi, celui qui ne grincera jamais et qui traversera les décennies, se cache en dessous. Tout commence par la préparation minutieuse du support.
C'est une étape non négociable, que vous partiez d'une dalle en béton neuve ou que vous rénoviez un vieux plancher. Chaque situation a ses petites particularités.
Inspecter et corriger le support
La première chose à faire ? Saisissez une grande règle de maçon, d'au moins 2 mètres, et votre niveau à bulle. Baladez-vous dans la pièce et posez la règle au sol à plusieurs endroits, dans tous les sens. Votre mission est de débusquer les creux et les bosses. On tolère généralement un petit jeu de 5 à 7 mm sous la règle ; c'est un défaut que le calage des lambourdes pourra facilement rattraper.
Le second grand ennemi de votre futur plancher, c'est l'humidité. Sur une dalle en béton, surtout si elle a moins de 3 mois ou si vous êtes en rez-de-chaussée, il est impératif de mesurer son taux d'humidité. Visez moins de 3 % pour une dalle ciment et 0,5 % pour une chape anhydrite. Un simple testeur d'humidité vous donnera une lecture précise en quelques secondes.
Si vous repérez des traces d'humidité, de la moisissure, ou si le testeur s'affole, il faut impérativement traiter le problème. Un film polyane étalé sur toute la surface agira comme une barrière efficace contre les remontées capillaires. Pour un plancher en bois existant, jetez un œil à l'état des solives, cherchez les zones sombres et assurez-vous que l'air circule bien en dessous.
Un support sain et sec, c'est la base de tout.
Le choix stratégique des lambourdes
Les lambourdes, c'est le squelette de votre parquet. Leur choix est donc absolument fondamental. Vous devez les sélectionner bien droites, sans gros nœuds qui pourraient les fragiliser avec le temps, et surtout, parfaitement sèches.
Idéalement, le taux d'humidité de vos lambourdes doit être très proche de celui de votre parquet, soit entre 8 % et 12 %. Des lambourdes trop humides, c'est la catastrophe assurée : elles vont se tordre en séchant et ruiner toute la planéité de votre installation. Croyez-moi, c'est une erreur de débutant qui coûte très, très cher à corriger.
Si je peux vous donner un conseil : ne cherchez jamais à économiser sur la qualité des lambourdes. Une structure qui bouge ou qui se déforme anéantira tous vos efforts et le rendu du plus beau des parquets. C'est l'investissement le plus rentable pour la durée de vie de votre sol.
Côté dimensions, une règle simple s'applique : l'épaisseur de la lambourde doit correspondre à au moins 2,5 fois celle de votre parquet. Pour un parquet massif de 22 mm, par exemple, partez sur des lambourdes de 55 mm d'épaisseur au minimum. La largeur, elle, se situe généralement entre 50 et 80 mm.
Pour l'essence de bois, plusieurs options existent. Votre choix va dépendre de votre budget et de l'humidité potentielle de la pièce.
Comparatif des essences de bois pour lambourdes
Choisir la bonne essence pour ses lambourdes est essentiel pour garantir la stabilité et la longévité de votre plancher. Ce tableau simple compare les options les plus courantes pour vous aider à y voir plus clair.
Essence de bois | Classe d'emploi recommandée | Stabilité dimensionnelle | Coût indicatif |
---|---|---|---|
Sapin/Épicéa | Classe 2 (intérieur sec) | Moyenne | € |
Pin traité | Classe 3 ou 4 (plus humide) | Bonne | €€ |
Chêne | Classe 3 | Très bonne | €€€ |
Bois exotique | Classe 4 ou 5 (très humide) | Excellente | €€€€ |
Pour la plupart des projets en intérieur dans un salon ou une chambre, du sapin ou du pin de bonne qualité fera parfaitement l'affaire. Par contre, si vous travaillez au-dessus d'une cave ou en rez-de-chaussée sans vide sanitaire, la prudence recommande d'investir un peu plus dans du pin traité autoclave ou du chêne.
Estimer la quantité nécessaire
Le calcul du métrage est assez simple. Avec un espacement standard de 40 cm entre les lambourdes (l'entraxe), prévoyez environ 2,5 mètres linéaires de lambourdes pour chaque mètre carré de votre pièce.
Prenons l'exemple d'une pièce de 20 m² :
- Besoin brut : 20 m² x 2,5 m/m² = 50 mètres linéaires de lambourdes.
- Marge de sécurité : Je conseille toujours de rajouter 10 % à 15 % pour les coupes et les chutes inévitables.
- Total à commander : 50 m + 15 % = 57,5 mètres. Arrondissez à 58 ou 60 mètres pour travailler l'esprit tranquille.
Prendre le temps nécessaire pour cette phase de préparation peut sembler long, mais c'est ce qui distingue un travail d'amateur d'une installation professionnelle. Vous posez des fondations saines pour un parquet qui vous apportera satisfaction pendant des années.
Action concrète : Votre projet vous paraît complexe ? Vous hésitez sur le choix des matériaux ? Remplissez notre formulaire de contact et nos experts reviendront vers vous avec des conseils personnalisés et une proposition adaptée à votre situation.
Mettre en place et caler la structure des lambourdes
Une fois le support préparé et vos lambourdes à portée de main, vous attaquez le cœur du projet : la construction de l’ossature qui portera votre parquet. C'est le moment où la rigueur et la précision deviennent vos meilleures amies. Chaque millimètre compte pour avoir un sol parfaitement stable et plan, qui ne bougera pas d'un poil pendant des années.
La toute première chose à décider, c'est l'orientation des lambourdes. La règle d'or est simple : elles doivent toujours être posées perpendiculairement au sens des lames de parquet. Concrètement, si vous voulez que votre parquet allonge visuellement la pièce (lames posées dans la longueur), vos lambourdes devront être installées dans la largeur.
Ce choix n'est pas qu'une question de solidité ; c'est aussi un choix esthétique. Pensez à la lumière naturelle. En posant les lames dans le sens de la lumière qui entre par une grande fenêtre, vous atténuez la visibilité des joints. Le rendu est tout de suite plus propre et harmonieux.
Fixer les lambourdes : vissées ou flottantes ?
Pour installer vos lambourdes, deux grandes méthodes s'offrent à vous. Le choix dépendra surtout de la nature de votre sol.
- La fixation directe (vissage) : C'est la technique la plus répandue sur une dalle en béton saine et sèche. On vient tout simplement visser les lambourdes dans le sol avec des chevilles adaptées. C'est la garantie d'une stabilité à toute épreuve, rien ne bougera.
- La pose flottante : Si vous travaillez sur un plancher ancien ou que vous voulez glisser un isolant acoustique en dessous, la pose flottante est parfaite. Ici, les lambourdes ne sont pas fixées au sol. Elles sont juste posées sur des bandes isolantes (liège, feutre...) et c'est leur propre poids, puis celui du parquet, qui les maintient en place.
Ce schéma résume bien les étapes clés pour installer votre structure, de la vérification du sol à l'alignement final des lambourdes.

Chaque étape découle de la précédente. Un support bien vérifié permet un calage réussi, qui lui-même assure un sol parfaitement plat.
Le calage : l'art de la patience et de la précision
Le calage, c'est sans doute l'étape la plus technique, mais aussi la plus gratifiante. C'est ce qui va transformer un sol potentiellement irrégulier en une surface nickel. Pour cela, vous aurez besoin de cales en plastique dur ou en bois de plusieurs épaisseurs (1, 2, 3, 5, 10 mm...).
On commence par poser la première et la dernière lambourde, le long des murs opposés. Calez-les pour qu'elles soient parfaitement de niveau. Ensuite, tendez un cordeau bien droit entre ces deux lambourdes de référence. Ce fil sera votre guide de hauteur pour toutes les autres.
Maintenant, placez une lambourde intermédiaire, glissez des cales en dessous jusqu'à ce qu'elle vienne juste toucher le cordeau, et fixez-la. Vous n'avez plus qu'à répéter l'opération pour chaque lambourde, en vérifiant régulièrement l'alignement avec une grande règle de maçon. C'est un travail qui demande de la patience, mais c'est le secret d'un résultat impeccable.
Le conseil du pro : En rénovation, on tombe souvent sur des obstacles, comme un ancien conduit de cheminée. Surtout, ne coupez pas vos lambourdes ! Il faut créer ce qu'on appelle un "chevêtre" : c'est un cadre, fait avec des morceaux de lambourdes, qui vient contourner l'obstacle et assure la continuité du support pour le parquet.
Ne pas oublier l'isolation entre les lambourdes
L'espace vide entre les lambourdes est une vraie chance d'améliorer le confort de votre pièce. C'est l'occasion rêvée d'intégrer un isolant pour booster les performances thermiques et acoustiques de votre sol.
Vous avez plusieurs options :
- Les panneaux semi-rigides : La laine de roche, la laine de bois ou le chanvre sont d'excellents choix. Ils se coupent facilement à la bonne largeur et tiennent bien en place entre les lambourdes.
- L'isolant en vrac : La ouate de cellulose ou les granulés de liège sont parfaits pour combler les moindres recoins. Il suffit de les déverser et de les étaler à la bonne hauteur.
Ajouter un isolant peut réduire les pertes de chaleur par le sol de 10 % à 15 %. C'est loin d'être négligeable sur la facture de chauffage ! En plus, ça étouffe drôlement bien les bruits de pas ou d'objets qui tombent, un vrai plus dans une maison à étages ou un appartement.
L'art de poser les lames de parquet comme un pro
Ça y est, votre structure de lambourdes est en place, stable et de niveau. C'est le moment que l'on attend tous, celui où le sol prend vie. Mais attention, ne vous précipitez pas sur la pose ! Une étape toute simple, mais que beaucoup oublient, est indispensable pour la longévité de votre parquet : l'acclimatation.
Le bois respire, il bouge. Pour qu'il ne vous joue pas de mauvais tours une fois posé, il faut le laisser s'habituer à sa nouvelle maison. Concrètement, vous devez stocker les paquets de lames, bien à plat, dans la pièce de destination pendant au moins 48 à 72 heures. C'est ce qui lui permet de se stabiliser par rapport à la température et à l'humidité ambiantes.
Croyez-moi, sauter cette étape, c'est prendre le risque de voir des jours apparaître entre les lames ou, pire, de les voir gondoler quelques semaines plus tard.
Démarrer du bon pied
La toute première rangée donne le ton pour l'ensemble du chantier. C'est elle qui va guider tout le reste, alors elle se doit d'être parfaite. Pour vous simplifier la vie, commencez toujours le long du mur le plus long et le plus droit.
Avant de sortir les outils, faites une pose à blanc. Alignez une première rangée de lames, sans les fixer. C'est le meilleur moyen de visualiser le rendu final, d'anticiper vos coupes et, surtout, de vérifier que vous ne terminerez pas de l'autre côté de la pièce avec une lame ridiculement fine.
Et surtout, n'oubliez pas le jeu de dilatation ! Il faut impérativement laisser un espace de 8 à 10 mm entre le parquet et tous les obstacles fixes : murs, tuyauteries, huisseries... De petites cales, prévues à cet effet, vous aideront à maintenir cet espace pendant que vous travaillez. Ce petit vide est crucial ; il laisse au bois la place de "travailler" au fil des saisons sans se déformer.
La fixation : clous ou vis, le grand débat
Votre première rangée est bien alignée, il est temps de la fixer. Pour un parquet sur lambourdes, deux écoles s'affrontent, chacune avec ses avantages.
-
Le clouage, la méthode traditionnelle : C'est la technique authentique, celle des puristes. Avec un marteau et un chasse-clou, on vient planter des clous "tête homme" en biais (à 45°) dans la languette de la lame. L'objectif est que chaque clou s'ancre fermement dans la lambourde située juste en dessous. Ça demande un certain coup de main pour ne pas fendre la languette, mais le résultat a un charme incomparable.
-
Le vissage, l'alternative moderne : Plus rapide et tout aussi fiable. On utilise des vis à parquet, fines et auto-perforantes, que l'on insère également en biais dans la languette. Cette méthode offre une fixation extrêmement solide qui limite grandement les risques de grincements avec le temps.
Quelle que soit la technique retenue, la règle d'or est simple : une fixation par lambourde, sans exception. Pour la toute première rangée, c'est un peu différent. Comme sa languette fait face à la pièce, vous devrez la fixer par le dessus, en clouant ou en vissant le plus près possible du mur. Pas d'inquiétude, ces fixations seront totalement masquées par les plinthes.
Les découpes en bout de rangée ou autour d'obstacles comme un radiateur sont la véritable signature d'un travail soigné. Prenez votre temps et utilisez une bonne scie sauteuse pour un résultat net. Petite astuce d'artisan : la chute de la dernière lame d'une rangée est souvent parfaite pour démarrer la rangée suivante. Cela permet non seulement de décaler joliment les joints, mais aussi de limiter le gaspillage de bois.
Si tout cela vous paraît un peu technique ou si vous tenez à un résultat absolument parfait, faire appel à des professionnels est une sage décision. Pour ceux qui se trouvent dans notre région, vous pouvez d'ailleurs consulter notre service de pose de parquet à Amiens pour voir comment nos artisans peuvent vous aider.
Action concrète : Vous souhaitez un avis d'expert sur votre projet de pose ? Nos équipes sont spécialisées dans la pose de parquet sur lambourdes. Remplissez notre formulaire de contact pour recevoir des conseils sur mesure et un devis transparent.
Appliquer la finition et entretenir votre parquet
Voilà, votre parquet sur lambourdes est posé. Le résultat est déjà là, sous vos yeux, et c'est une sacrée satisfaction. Mais attention, le travail n'est pas tout à fait fini. Pour que votre sol révèle tout son potentiel et tienne la distance face aux aléas du quotidien, il faut maintenant le protéger avec une finition adaptée.
Cette dernière étape, c'est ce qui va donner son âme à votre parquet. Elle le protégera des rayures, des taches et de l'usure, bien sûr, mais elle définira aussi son look final : brillant, satiné, mat, naturel... C'est un choix qui pèse autant dans la balance de l'esthétique que de la pratique.
Le ponçage : la préparation indispensable
Avant même de déboucher le moindre pot de produit, il y a une étape incontournable : le ponçage. C'est ce qui va lisser le bois, gommer les petites imperfections de la pose et, surtout, ouvrir les pores du bois pour qu'il s'imprègne de la finition de manière uniforme.
Un bon ponçage, ça se fait en plusieurs passes, en utilisant des grains de plus en plus fins.
- Le dégrossissage (grain 40 ou 60) : La première passe sert à aplanir le sol et à corriger les petits décalages entre les lames. Allez-y en douceur, en suivant le sens des fibres du bois pour ne pas le creuser.
- Le ponçage intermédiaire (grain 80) : On affine le travail. Cette passe efface les marques laissées par le gros grain et prépare la surface à recevoir sa finition.
- La touche finale (grain 120 ou 150) : C'est ce dernier passage qui va donner à votre parquet ce toucher lisse et soyeux tant recherché.
Entre chaque passe, une seule règle d'or : une aspiration méticuleuse. La moindre poussière restante, c'est l'assurance d'une finition granuleuse et ratée. Prenez votre temps, c'est crucial.
Huile, vitrificateur ou cire : que choisir ?
Votre parquet est maintenant parfaitement poncé et propre. C'est l'heure du grand choix. Chaque finition a son caractère, ses atouts et ses petites contraintes.
La vitrification pour une protection maximale
Le vitrificateur, qu'on appelle aussi vernis, c'est le champion de la robustesse. Il dépose un film protecteur transparent et imperméable sur le bois. C'est le choix parfait pour les zones de passage intense comme un salon, une entrée ou un couloir, et un must-have pour les familles avec enfants ou animaux.
- Application : En général, 3 couches au rouleau laqueur. Le secret, c'est de bien respecter les temps de séchage et de faire un léger ponçage à la main (un égrenage) entre les couches pour une adhérence parfaite.
- Avantages : Très résistant aux chocs, rayures et taches. L'entretien au quotidien est un jeu d'enfant : aspirateur et serpillière à peine humide suffisent.
- Inconvénients : Si une zone s'abîme, la réparation est compliquée. Il faut souvent reponcer et vitrifier toute la pièce pour que ça ne se voie pas.
Le saviez-vous ? La vitrification a énormément progressé. Les produits d'aujourd'hui à base d'eau sont bien moins odorants et sèchent beaucoup plus vite. Ils offrent aussi des finitions mates ou satinées très naturelles, bien loin de l'effet « plastique » d'autrefois.
L'huile pour un aspect naturel et vivant
L'huile, elle, ne reste pas en surface. Elle pénètre le bois pour le nourrir et le protéger de l'intérieur. Le résultat ? Le veinage du bois est sublimé et le toucher est incroyablement chaleureux. C'est le choix des amoureux d'authenticité.
- Application : Au pinceau large ou au chiffon. On laisse pénétrer quelques minutes, puis on essuie bien le surplus pour que le sol ne reste pas poisseux.
- Avantages : Un rendu très naturel, le bois continue de « respirer ». Son plus gros atout, c'est la réparation locale : une rayure ? Un petit coup de ponçage juste à cet endroit, une nouvelle couche d'huile, et c'est réglé !
- Inconvénients : Moins résistante aux taches (surtout liquides et grasses), elle demande un entretien un peu plus suivi. Il faudra prévoir une application d'huile d'entretien une ou deux fois par an.
La cire pour le charme de l'ancien
La cire, c'est la finition traditionnelle par excellence. Elle offre une patine unique et cette odeur caractéristique que beaucoup adorent. C'est un choix purement esthétique, pour ceux qui rêvent du cachet d'un parquet d'autrefois.
- Application : À l'ancienne, avec un chiffon, en faisant bien pénétrer le produit avant de lustrer avec énergie.
- Avantages : Le rendu est incomparable et la patine s'embellit avec le temps.
- Inconvénients : C'est de loin la finition la plus fragile. Elle craint l'eau, les taches et demande un lustrage régulier. À réserver aux pièces calmes, comme les chambres.
L'entretien au quotidien, le secret d'un parquet qui dure
Quelle que soit la finition, un entretien régulier est la clé pour que votre parquet sur lambourdes reste beau longtemps. Pour un tour d'horizon complet, jetez un œil à notre article détaillé sur les finitions pour revêtements de sol.
- Passez l'aspirateur régulièrement avec une brosse spéciale parquet.
- Nettoyez avec une serpillière à peine humide, jamais à grande eau.
- Utilisez des produits adaptés : un savon neutre pour un sol huilé, un nettoyant spécifique pour un sol vitrifié.
- Mettez des patins en feutre sous les pieds de vos meubles. C'est un petit geste qui change tout.
Les petits accidents arrivent. Sur un parquet huilé, une tache s'enlève souvent avec un peu de savon noir. Sur un parquet vitrifié, une rayure superficielle peut être estompée avec un polish rénovateur.
Action concrète : La finition de votre parquet vous semble délicate ? Pour un résultat professionnel et durable, remplissez notre formulaire de contact. Nos experts vous conseilleront et pourront réaliser cette étape cruciale pour vous.
Quelques questions fréquentes sur le parquet sur lambourdes
Même avec le meilleur des guides, on se pose toujours des questions de dernière minute. Se lancer dans un chantier de parquet sur lambourdes peut paraître impressionnant, et c'est bien normal. Pour vous aider à y voir plus clair et à aborder votre projet sereinement, j'ai rassemblé ici les réponses aux questions qui reviennent le plus souvent.
Quel est l'entraxe idéal pour les lambourdes ?
L'entraxe, c'est tout simplement la distance mesurée d'un centre de lambourde à l'autre. C'est un point absolument critique. Si vous vous trompez là-dessus, votre parquet risque de fléchir désagréablement sous vos pas, et ce, dès le premier jour.
Le document de référence, le DTU 51.1, nous donne une ligne directrice très claire. Pour un parquet massif classique, avec des lames de 20 à 23 mm d'épaisseur, un entraxe de 40 cm est la norme. C'est le juste équilibre entre solidité et économie de matériaux.
Bien sûr, il faut savoir s'adapter. Si vous prévoyez de poser un meuble très lourd, comme un piano ou une grosse bibliothèque, ou si vos lames sont plus fines, il vaut mieux jouer la sécurité et réduire cet entraxe à 35 cm. À l'inverse, si vous avez un parquet très épais (plus de 27 mm), un entraxe de 50 cm serait envisageable, mais honnêtement, 40 cm reste la valeur sûre dans 9 cas sur 10.
Peut-on installer un parquet sur lambourdes avec un chauffage au sol ?
La réponse est simple et sans détour : non. Associer un parquet sur lambourdes et un plancher chauffant est une grosse erreur technique. Vous perdriez les avantages des deux installations.
Pourquoi ? La lame d'air qui se crée sous le parquet, même si vous mettez un isolant, va agir comme une barrière. La chaleur de votre chauffage au sol aura beaucoup de mal à traverser cet espace pour réchauffer la pièce. Résultat : votre système de chauffage tournera à plein régime pour rien, et votre facture d'énergie grimpera en flèche. Sans parler des variations de température qui feraient travailler le bois et le déformeraient à coup sûr.
Pour un plancher chauffant, la seule bonne approche est une pose collée directement sur la chape ou une pose flottante spécifique, conçue pour cet usage. Ces techniques garantissent une bonne diffusion de la chaleur et la stabilité de votre parquet.
Comment éviter qu'un parquet ne grince (et comment le réparer) ?
Ah, le fameux parquet qui grince ! C'est souvent le signe d'un micro-mouvement, soit entre deux lames qui se frottent, soit entre une lame et la lambourde en dessous.
Le mieux, c'est d'anticiper le problème dès la pose.
- Assurez-vous que chaque lambourde est parfaitement stable et bien fixée.
- Quand vous posez vos lames, ne lésinez pas sur les fixations : chaque lame doit être solidement clouée ou vissée à chaque lambourde qu'elle croise.
Si le grincement apparaît après quelques années, l'astuce de grand-mère consiste à saupoudrer un peu de talc entre les lames. Ça peut suffire à calmer le bruit. Pour une solution plus pérenne, il faut jouer les détectives : trouvez la zone qui grince et essayez de la refixer en ajoutant une petite vis discrète pour la plaquer à nouveau contre la lambourde. Si le problème est plus généralisé, un ponçage de parquet à Amiens suivi d'une vérification complète des fixations peut s'avérer nécessaire.
Un projet de parquet sur lambourdes vous semble encore un peu complexe ou vous voulez être certain d'un résultat parfait ? L'équipe de Freres Renovation est à votre disposition pour vous conseiller ou prendre en main votre chantier. N'hésitez pas à visiter notre site https://freresrenovation.fr pour voir nos réalisations et demander un devis.
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